Recherche médicale, génomique, embryon humain
Née du premier débat bioéthique, Alliance VITA reste cohérent sur l’embryon humain. Aucun chercheur n’a scientifiquement prouvé qu’un être humain devient digne à un stade de son évolution. L’embryon humain est donc respectable, jusqu’à preuve du contraire. Sans visage ni voix, il est l’archétype de l’humanité fragile, à la merci des convoitises, surtout lorsqu’on répond par son instrumentalisation à la très grande souffrance de l’infertilité.
Aujourd’hui, la « surproduction embryonnaire » aboutit à concevoir chaque année 280.000 embryons in vitro pour faire naître 20.000 enfants.
Après le refus, en 1994, de donner à l’embryon un statut protecteur, les dérives se sont succédées. Aujourd’hui, la « surproduction embryonnaire » aboutit à concevoir chaque année 280.000 embryons in vitro pour faire naître 20.000 enfants. Le stock d’embryons « surnuméraires » atteint 220.000 individus congelés vivants. Ce stock nous place devant une impasse éthique.
La recherche sur l’embryon humain est moins coûteuse et contraignante que l’expérimentation animale.
Depuis 2013, sans que des Etats généraux prévus par la loi aient été organisés, la recherche sur ces embryons est explicitement autorisée, avec des conditions de plus en plus laxistes conduisant à le rendre plus accessible que l’animal. La recherche sur l’embryon humain est moins coûteuse et contraignante que l’expérimentation animale. La France ayant successivement légalisé le DPI et le double-DPI (« bébé médicament »), la fécondation in vitro est devenue un des facteurs majeurs de notre eugénisme ; et la médecine prédictive risque de provoquer l’emballement de la sélection embryonnaire.
Bébé à 3 parents génétiques
Ceux qui ont avalisé ces transgressions réclament la création d’embryons à seule fin de recherche, et la légalisation du « bébé à trois parents génétiques » (ils estiment contre toute logique que les quelque 1% de gènes mitochondriaux sont à négliger – alors que ce sont justement eux qu’on veut remplacer).
CrispR-Cas9
D’autres entendent utiliser la technique du CrispR Cas9 pour aboutir à des embryons génétiquement modifiés. Qu’on les fasse naître ou pas, ils seraient traités comme des cobayes, sans qu’on mesure l’impact des mutations génétiques testées sur eux.
Gamètes artificiels
Enfin, certains chercheurs entendent créer des gamètes artificiels, qui affranchiraient la procréation de la sexualité et de la parité homme-femme dans l’engendrement.