Procréation et droit de l’enfant

Ce qui motive l’engagement d’Alliance VITA, en matière de procréation, c’est le droit et l’intérêt de tout enfant. Comment protéger le plus fragile ? En favorisant ses écosystèmes successifs qui lui offrent les meilleures chances d’épanouissement : d’abord l’enceinte maternelle, ensuite la famille durable. Autant la famille fragile mérite d’être soutenue, autant l’Etat ne doit pas encourager la constitution de configuration procréatives qui pénaliseraient d’emblée l’enfant. Or, justement, le développement des techniques artificielles de procréation s’est de plus en plus réalisé au détriment de l’enfant.

La PMA ne soigne pas les couples.

Sur le plan strictement médical, il faut reconnaitre que les techniques utilisées ne constituent qu’un palliatif des problèmes croissants d’infertilité. La PMA ne soigne pas les couples. Elle a même conduit à négliger la recherche et la prévention des causes de l’infertilité, qu’elles soient environnementales (pollution, perturbateurs endocriniens) ou comportementales (sédentarité, âge tardif de la maternité). Certains traitements de l’infertilité, notamment chirurgicaux, ont même été abandonnés au profit des techniques de PMA dont le succès reste par ailleurs limité…

Sur le plan sociétal, toute nouvelle offre technique de PMA a provoqué la demande. Même si la France a jusqu’ici résisté à la marchandisation du corps et de ses produits, cette surenchère technique a fait émerger l’idée inavouée d’un « droit à l’enfant » pour tous, un enfant qu’on exige de plus en plus « zéro défaut ».

La surenchère technique a fait émerger l’idée inavouée d’un « droit à l’enfant » pour tous, un enfant qu’on exige de plus en plus « zéro défaut ».

Ouvrir la PMA à des personnes n’ayant pas d’infertilité médicalement constatée conduirait à nier le sens de la parité originelle – même symbolique – dans le couple des géniteurs : c’est cette nouvelle digue protectrice de la parité homme-femme dans l’engendrement qui est aujourd’hui menacée par :

  • la PMA pour femmes seules ou vivant ensemble, qui prive délibérément l’enfant de son père,
  • la GPA qui fait subir à l’enfant une maternité éclatée voire escamotée et qui soumet le corps des femmes à des contrats abusifs.

Si la France doit résister à ces dérives, c’est pour ne pas laisser la procréation humaine basculer dans un marché, libéral ou étatique, qui bafouerait le premier besoin des enfants : celui d’être conçus, de naître et d’être accueillis non pas comme des objets fabriqués sur demande voire sur mesure, mais en tant que sujets, libres et égaux, en droit comme en dignité.

Requêtes et propositions de Vita

E
Renforcer la recherche médicale contre l’infertilité
E
Améliorer les conditions de vie et de travail pour que les couples puissent procréer à un âge plus jeune
E
Préserver la définition originelle de la PMA : une réponse médicale à une infertilité médicalement constatée
E
Obtenir l’interdiction universelle de la GPA

FIV 3 parents

PMA pour toutes ?

GPA et procréation

Les droits des plus fragiles

Au cœur de la révision de la loi de bioéthique en 2018
Analyses et propositions d’Alliance VITA

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