Recherche sur l’embryon : quels enjeux éthiques ?
L’embryon humain : objet de convoitise ? Depuis 1994, la Fécondation In Vitro a entraîné la constitution d’un nombre important et croissant d’embryons congelés. Ces embryons dits « surnuméraires » suscitent, en effet, la convoitise des chercheurs. Lorsque ces embryons humains ne font plus partie d’un projet parental, ils sont alors considérés comme des matériaux de recherche précieux mais dont l’utilisation conduira à leur destruction.
Ce que dit la loi en France sur l’embryon : Comment passe-t-on d’une interdiction totale dans la loi de bioéthique de 1994 à des lois dont les conditions restrictives sont de plus en plus permissives ?
En 2013 la modification de la loi qui encadre la recherche sur l’embryon n’a pas respecté la procédure officielle de consultation, prévue par la loi bioéthique 2011. En effet, celle-ci est passée d’un régime d’interdiction (sauf dérogation) à un dispositif d’autorisation (sous conditions). Or, la suppression du principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon inverse complètement l’état d’esprit initial de la loi de 2011. Ce changement est véritablement majeur car l’interdiction était un symbole fort de la reconnaissance de l’embryon comme être humain. En outre, l’avis même des chercheurs n’a jamais empêché l’Agence de Biomédecine d’accorder ces dérogations.
Décryptage des questions éthiques sur la recherche sur l'embryon
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